En parallèle de notre campagne de membership, deux fellows s’ajoutent!

Les fellows, ce sont des artistes ayant une démarche établie que Rhizome s’engage à accompagner le temps d’un projet en offrant un regard distancié, critique quoique bienveillant et en prodiguant, si besoin, des conseils pratiques sur des sujets variés allant de la logistique au financement. C’est aussi, pour nous, une occasion de partager avec nos amis, notre milieu, notre réseau, des pratiques que nous admirons pour leurs côtés novateurs, audacieux, actuels. 

Durant un an, un·e artiste adhérant aux buts et objectifs de l’organisme est donc invité·e à remplir ce rôle de fellow. Par cette initiative, Rhizome souhaite réunir la communauté autour de l’appellation « arts littéraires » et ce, en visant un certain ruissellement. En effet, de même que Rhizome accompagne le projet des fellows, ces derniers seront appelés à parrainer le projet d’un membre créateur. Pour cela, Rhizome publiera des appels de projets. Ceux-ci feront l’objet d’une sélection par jury. 

« Fellow » est un terme doublement emprunté, d’abord à l’anglais puis à l’univers de la médecine : un médecin spécialiste, à la fin de ces études, s’exile momentanément pour effectuer son fellowship dans un hôpital loin de la maison. Le terme français aurait été « compagnon », celui avec qui on partage le pain et qui, du même coup, enseigne son métier. La teinte médiévale du terme et le fait qu’il appartient aussi au lexique de la Terre du milieu (là où vivent elfes et hobbits), nous a fait prendre le parti de l’anglicisme. Comme disait Montaigne : « Que le gascon y arrive si le français n’y peut aller! ».  

Symon Henry

SYMON HENRY

La pratique artistique de Symon Henry se fonde sur l’interaction de trois axes majeurs dans ses créations, à savoir la musique de concert, les arts visuels et la poésie. Cette démarche transdisciplinaire se reflète tout particulièrement dans ses tableaux sonores — partitions graphiques instrumentales ou performatives, interprétées ici et ailleurs par des musicien·nes et artistes aux parcours aussi sinueux que possible.

Son premier recueil de poésie, son corps parlait pour ne pas mourir, ainsi que son premier livre de partitions graphiques, voir dans le vent qui hurle les étoiles rire, et rire, sont parus en 2016 aux Éditions de la Tournure. Le recueil poético-sonore L’amour des oiseaux moches (2020, finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur Général et au Prix Émile-Nelligan) a représenté un aboutissement important dans son parcours, ayant fait l’objet d’une publication aux éditions Omri et d’une production majeure de l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+). Symon travaille présentement à la mise en opéra du roman Le désert mauve de Nicole Brossard, qui l’accompagne dans cette démarche.

Symon est aussi chercheur·euse indépendant·e : ses écrits ont été publiés sur de nombreuses plateformes dont la Revue Circuit, les Cahiers de la SQRM, le site cettevilleetrange.org ou encore la revue Écosystème de la Chambre Blanche. Ielle est fréquemment invité·e comme conférencier·ère, à titre de compositeur·rice et de chercheur·euse, notamment à l’Université McGill, Simon Fraser University, Western University, Université de Montréal, Université du Québec à Montréal et dans les différents Conservatoires de musique du Québec.

Jean-Yves Fréchette

JEAN-YVES FRÉCHETTE
Jean-Yves Fréchette vit à Québec où il a enseigné la poésie et la communication pendant 35 ans. Concepteur de logiciels éducatifs, il a été intimement associé aux projets LogiTexte, Scriptor et Twittexte. Il fut membre du collectif Inter/Le Lieu, au sein duquel il a participé à de grandes manœuvres artistiques dont Territoires nomades. À la Centrale textuelle de Saint-Ubalde, qu’il a fondée, il a notamment réalisé Physitexte (performance d’édition), Agrotexte (Land Art textuel), L’itinéraire du texte (déploiement textuel en terrain réel) et Le party textuel (manœuvre-réseau d’écriture collective). Il a fait paraître à L’instant même deux ouvrages de twittérature : Tweet rebelle et Ne sois pas effrayé par le pollen dans l’œil des filles. Jean-Yves Fréchette fut de la caravane de Vocalités vivantes, une manœuvre poétique de Rhizome en francophonie canadienne en tant que blogueur, photographe et correspondant médias sociaux.